Chaque entreprise se doit d'assurer le bien-être, la santé, la sécurité et les conditions de travail de ses salariés. Bien plus qu'une obligation légale, la protection des salariés garantit le bon fonctionnement de l'établissement. Accidents au travail, maladies professionnelles, mal-être et absentéisme sont des situations préjudiciables pour les finances d'une entreprise. Afin de se prémunir des conséquences désastreuses des risques au travail, des mesures de prévention doivent être établies.

La formation pour la prévention des risques professionnels

La prévention pour la sécurité et les conditions de travail figure parmi les priorités de chaque employeur. Un plan d'action est alors indispensable pour garantir la pertinence des actions à réaliser. Afin d'engager une démarche de prévention efficace, une formation SSCT est primordiale, voire exigée. La formation pour la santé au travail s'adresse aux élus des membres du CSE ainsi qu'à tout responsable de la CHSCT.

Le but d'une telle formation est d'informer et de sensibiliser sur l'importance de la prévention des risques au travail. Il s'agit également d'un apprentissage afférent aux méthodes de lutte contre les risques psychosociaux et les éventuelles conséquences qui en découlent.

La formation SSCT se déroule généralement en 3 jours pour les entreprises de moins de 300 salariés. Pour celles qui excèdent 300 salariés, elle durera jusqu'à 5 jours. Le financement est entièrement à la charge de l'employeur. En outre, ce dernier devra assurer : le coût de la formation, les frais de déplacement et éventuellement les frais de séjour.

Prévention des risques au travail : quels enjeux ?

Dans leur milieu professionnel, les travailleurs ne sont jamais assez à l'abri des RPS et de la pénibilité au travail. Cela entraîne non seulement une baisse de motivation, mais peut également engendrer des conséquences sur le plan financier de l'entreprise. Les accidents, maladies qui circulent sur les lieux de travail ou tout simplement le stress peuvent être source de mal-être pour les travailleurs. Pour éviter l'absentéisme ou une éventuelle baisse de performances, l'employeur doit multiplier les dépenses pour remettre ses employés en bonnes conditions. C'est d'ailleurs pour anticiper ce genre de situation que des mesures de prévention doivent être prises au sein de l'entreprise.

D'un point de vue stratégique, une entreprise qui omet les dangers des risques professionnels aura du mal à revaloriser son image après un drame. La prévention permet entre autre de démontrer l'implication d'une entreprise donnée dans le bien-être de ses employés.

Enfin, il faut savoir que la loi impose aux entreprises de prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder la santé de leurs salariés. Autrement dit, ceux qui travaillent en environnements hostiles ou dangereux doivent disposer du matériel adapté à cet effet. Tout employeur qui déroge à ce règlement s'expose à des sanctions pénales.

Identifier les différents types de risques pour mieux agir

La prévention des risques s'articulera sur 3 points essentiels : l'identification des risques potentiels, la mise en place d'un plan d'action et l'accomplissement des mesures en matière de santé et de sécurité. Le premier point doit faire l'objet d'une très grande attention, puisqu'il s'agit du plus important.

Les risques au travail se présentent sous plusieurs formes et doivent être étudiés en fonction de chaque secteur d'activité. Ces risques peuvent être catégorisés en 5 grands groupes selon leur nature :

  • On dit qu'ils sont biologiques lorsqu'ils découlent d'une exposition à des agents infectieux ou allergisants. C'est le cas par exemple d'une piqûre d'insectes ou la prolifération d'un virus pathogène au sein de l'établissement.
  • Les risques sont dits mécaniques lorsque les maux ont été causés par des heurts, des coupures, des écrasements ou des postures inconfortables prolongées ou répétitives par exemple.
  • On parle de risques physiques pour désigner tout élément pouvant porter atteinte à la santé des travailleurs. Les intempéries, les écarts et changements brusques de températures, la qualité de l'air en sont de parfaits exemples.
  • Les risques chimiques englobent le contact, l'inhalation, ou la consommation de produits chimiques.
  • Enfin, il y a les risques psychologiques, résultant des conditions de travail ou des relations professionnelles. Il peut s'agir d'agressions diverses (verbales, physiques ou sexuelles), d'harcèlements ou encore de travail surchargé pouvant aboutir au stress.

Actions de prévention à mettre en place

Après mobilisation et concertation auprès des membres du CSE, le chef d'entreprise peut opérer des actions de prévention diverses. C'est à ce dernier qu'incombe la tâche d'informer, de sensibiliser et de faire respecter les mesures de prévention précédemment établies. Celles-ci s'organisent principalement sur 3 points :

  • Les mesures organisationnelles

Le but étant ici de permettre à chaque travailleur de prendre connaissance des dispositions indispensables à la sécurité au travail. L'employeur veillera alors à l'élaboration d'un règlement intérieur, de consignes de sécurité individuelles ou collectives, etc.

Ces mesures s'orientent également vers l'attribution de tâches adaptées à chaque travailleur, tout en assurant la bonne organisation du travail.

  • Les mesures d'ordre matériel

Afin que les salariés jouissent d'un environnement de travail favorable, l'employeur s'assurera continuellement de la conformité des locaux et des matériels professionnels. La mise à disposition de moyens de protection individuels ou collectifs est également une mesure envisageable.

  • Les mesures sanitaires

La santé des travailleurs influence leurs performances, et par ricochet celles de l'entreprise. L'employeur est donc tenu d'instaurer des mesures sanitaires strictes au sein de son établissement. La mise en place d'un centre de santé en interne, l'organisation de visites médicales périodiques, l'installation de dispositifs d'hygiène (lave-main, savons, gels hydro-alcoolique,…).